Rencontre de 4 belles âmes au Cambodge.
Aujourd'hui, c’est une journée de grâce ! Avec l'infirmière de l'hôpital pour enfants d'Angkor (AHC), dans le cadre du programme soins à domicile en régions éloignées, je suis allé dans l'arrière pays du Cambodge derrière le dos du Bon Dieu .
Ousar,(prénom signifiante ardente travailleuse) est la charmante et dévouée infirmière de l'hôpital pour enfants d'Angkor (AHC) qui m'accompagne.
Magnifiques paysages ruraux avec les légendaires palmiers à sucre.
Dans des villages reculés, parcourant des routes réservées aux buffles pour y arriver, j'ai rencontré 4 belles âmes dont le corps est atteint du SIDA et dont les 2 parents en sont décédés sauf pour Pisei dont la mère atteinte vit amoureusement à ses côtés.
La première patiente rencontrée est Makara (qui signifie janvier). Elle a 14 ans et à été recueilli par une voisine il y a 8 ans suite à la mort de ses 2 parents sidéens. Cette jeune femme dégage une grande tristesse et elle commence à peine à reprendre goût à la vie.
Sa maison est dans un grand désordre et l'hygiène y est à un bas niveau. Cette situation ne présente pas les meilleures conditions pour assurer une certaine forme de santé et de sérénité.
En route pour notre prochaine visite encore plus loin dans la campagne. Il ne faut pas oublier tout le matériel médical nécessaire et quelques cadeaux.
Le paysage est extraordinairement appaisant.
Au bout d'un petit chemin étroit parcouru à pieds, la modeste et très propre maison de Pisei (qui signifie esprit bon et pratique).
Pisei habite avec sa mère et ses grands parents . Pisai 6 ans et sa maman pleine de tendresse sont toutes les deux atteintes du Sida. Dans cette maison pleine de lunière et de sourires règne une énergie de joie de vivre.
J'offre des rasoirs et je donne un cours de rasage suivi avec attention.
Notre bonne humeur et nos rires attirent les voisins.
Cet après-midi, nous nous enfonçons encore plus dans la campagne éloignée.
Kakada est endormi sur les marches de l'escalier de la case de sa grand-mère. Sa petite soeur est à ses côtés.
Kakada, 17 ans ainsi que son frère de 14 sont atteints du SIDA. Leurs parents en sont morts. Ils sont élevés par leur grand-mère présentement à l'hôpital. Ils doivent se débrouiller seuls.
L'ordre et la propreté règnent dans cette modeste habitation. Toutefois, pas de nourriture. Ils doivent aller à 8 km demander aux bonzes, chaque jour, un peu de riz. Ils ont peur de dormir seuls. Ils dormiront dans la salle d'hospitalisation de leur grand-mère mais aucune nourriture ne leur sera offerte à cet endroit.
Le petit frère de 14 ans est introuvable. L'infirmière devra se contenter de traiter l'ainé.
C'est aussi un artiste qui nous fait déjà un dessin improvisé sur un bout de papier.
Demain, je reviendrai lui apporter tablettes et crayons pour dessiner et des volumes.
Aussi, j'apporterai de la nourriture et des vêtements espérant retrouver le petit frère.
À suivre...
La vie a généreusement mis sur ma route : Makara 14 ans, Pisei 6 ans, sa mère Dyan 35 ans et Kakada 17 ans (dont le frère de 14 ans également sidéen était introuvable).
Merci de les inclure dans vos méditations et prières.
Je veux partager avec vous ces moments de grâce encore tous présents dans mon cœur.
Derrière le courageux sourire de ces enseignants guérisseurs blessés, se cache un énorme désespoir.
J'ai senti un grande tristesse spécialement chez Makara.