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Voyages humanitaires asiatiques au coeur des gens / @ Tous droits réservés
28 novembre 2006

Le poulet flambé

IMG_0486 Petite soi (rue) sombre, grande toiture métallique et musique occidentale. À première vue, ce n’est pas l’endroit typique local. Toutefois quelque chose m’ y attire : les bonnes odeurs des plats cuisinés, l’accueil du préposé au stationnement et les flambés intrigantes. Après plusieurs jours de riz, de légumes et de poissons, j’ai une envie de poulet grillé à l’occidentale. « Quelle est votre spécialité ? » ‘Le poulet flambé aux herbes et aux épices exotiques ’, me répond le serveur avec un grande gentillesse. « Tout un poulet pour moi, c’est beaucoup ! » Il me regarde avec un sourire qui semble dire que j’ai l’espace pour l’emmagasiner. ‘Il est tout petit ’, rétorque-t-il avec délicatesse. J’accepte la proposition. Il est content. Puis arrive l’oiseau tout bien doré. Le serveur arrête le vire-vent, attend que tout se calme . D’un coup il arrose la bête d’un alcool inconnu. Il utilise un briquet et ça flambe très haut avec un ‘pouf!’ comme si c’était de l’essence. Tout le monde s’arrête de parler et on regarde ce coup de feu théâtral. Le garçon est fier. Il porte à bout de bras l’oiseau flambé. Puis il coupe la bête en morceaux. P1200418 Très utile car ici il n’y a pas de couteaux. La fourchette apporte la nourriture vers la cuiller qui est le seul ustensile que l’on porte à la bouche. Mon assiette est énorme . J’ai un peu honte. Je me sens jugé par les touristes qui voient cet amas de viande devant moi. Je démarre le processus non sans une certaine culpabilité : je n’arriverai pas à tout bouffer et toutes ces personnes qui ne mangent pas à leur faim. Que faire ? Mon regard se fixe tout à coup sur le préposé au stationnement et sur les chiens et chats de la rue qui observent les clients en train de s’emplir la panse . Je me sens déjà mieux ! J’ai trouvé la solution. Je déguste lentement mon repas en prenant bien soin de trier la viande et les os. À la fin de ce régal gargantuesque, je demande un sachet et une barquette. La barquette contiendra les morceaux de viande et le sac les os. À la sortie, j’offre au préposé les restes sélectionnés de l’oiseau flambé et dans un coin chiens et chats se partagent harmonieusement les os. Vous qui me lisez, ne criez pas à la cruauté envers les animaux : ici ils savent très bien mastiquer les os et les transformer en bouillie non menaçante pour leurs viscères. En Asie, rien ne se perd. Les poubelles ne sont pas destinées au comestible. C’est un bel enseignement d’appréciation des cadeaux de notre Mère Terre. IMG_0756
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